On my mind...

Plaidoyer pour l’optimisme:

Les indécis qui hésitent entre le PS et les sirènes du centre sont tellement traumatisés par 2002 qu’ils ne pensent plus qu’au candidat de droite le plus acceptable. Ils voudraient bien que Ségolène soit élue, mais que si ça ne marchait pas que ce soit plutôt Bayrou, pour au moins mettre fin à l’état UMP. Au point, pour certains, d’envisager de voter Bayrou pour être sûrs qu’il soit plus fort que Sarkozy et reste au 2° tour… pour être capable de battre notre candidate? Ne soyons pas pessimistes: il faut essayer de gagner, pas de perdre le moins possible!

C’est sûr qu’entre une droite krypto front national et une droite gentille, on préfère une droite gentille. Quoique… dans ce cas-là, pas besoin de s’appuyer sur des sondages de 2° tour pour imaginer que les voix de la droite n’auraient aucun mal à se reporter sur un candidat centriste, et donc Bayrou risquerait de gagner–avec le soutien de toute la droite .

Mathématiquement, un Bayrou “de gauche” (prêt à nommer Delors s’il avait encore 20 ans, etc…) serait élu après avoir éliminé Ségolène Royal. Un Bayrou “de droite” (prêt à reprendre de Robien à l’éducation, Sarko à l’intérieur, Perben à la justice) serait élu après avoir éliminé Sarkozy, mais ce n’est pas ce Bayrou là auquel l’anti-sarkoziste moyen rêve…

En votant Bayrou, l’anti-sarkoziste moyen ne sait pas s’il élimine Sarkozy ou Ségolène, donc la stratégie est drôlement casse-gueule. Faut lui expliquer.