Sarkozy’s victory shifts French political truths - International Herald Tribune
Sarkozy’s victory shifts French political truths - International Herald Tribune
"8) The left's delusions were fatal. After success in regional elections and in defeating a European Union constitution, it imagined that it alone could escape the "aggiornamento" through which all other European socialist parties have passed. But as Strauss-Kahn said after Sarkozy's victory, "People did not vote for us, but against Chirac." The left mistook anti-Chirac votes for evidence of an anti-globalization and anti-liberal majority. In fact, the globalization-equals-menace brigade is voluble in France, but it does not a winning majority make."
Roger Cohen dresse 10 conclusions de l’éclection présidentielle, et celle-ci est une des plus convaincantes. Mais la première des illusions de la gauche, c’est “le 21 avril": la victoire de Le Pen sur Jospin a été attribuée à la dispersion imprudente des voix de gauche, mais cet effet n’était que conjoncturel: plus profondément, la faiblesse de Jospin (comme d’ailleurs de Chirac) signifiait déjà le retard qu’avaient pris les forces politiques traditionnelles dans leur réforme. Après quoi les votes successifs apparemment favorables à la gauche (en particulier le raz de marée des régionales qui allait lui donner le contrôle de presque toutes les régions) n’étaient qu’autant de référendums successifs contre le dinosaure Chirac, le dernier (le non à l’Europe) constituant le plus grave contre-sens–la France tellement excédée de Chirac qu’elle était prête à bloquer la construction européenne pour lui envoyer un message–qu’il n’a d’ailleurs pas mieux entendu que les autres.
Sarkozy a-t-il mieux perçu son mandat que Chirac il y a 5 ans? rien n’est moins sûr: avec 82% des voix, principalement de gauche, Chirac n’a pas cherché le moins du monde à faire travailler ensemble les partenaires sociaux, d’où des gâchis monumentaux comme le CPE, crise qui a secoué la France pendant trois mois puis paralysé l’action du gouvernement pour le reste du mandat. Sarkozy, élu sur des mots d’ordre où il se place systématiquement aux côtés de ceux qui font et contre ceux qui font le contraire, n’a jamais caché qu’il ne veut pas de consensus avec les mauvais Français–ce qui contredit un des éléments de la devise de la République, la fraternité. Le danger est alors très grand qu’il confonde, même de bonne foi, la volonté de la majorité avec le bien commun, surtout dasn la mesure où il a donné maintes preuves qu’il considère les juges comme politiquement illégitimes, selon une tradition politique française indécrottable. Ce danger de l’abus de position dominante de la majorité, James Madison l’avait remarquablement décrit dans le n°10 des Federalist Papers:
If a faction consists of less than a majority, relief is supplied by the republican principle, which enables the majority to defeat its sinister views by regular vote. It may clog the administration, it may convulse the society; but it will be unable to execute and mask its violence under the forms of the Constitution. When a majority is included in a faction, the form of popular government, on the other hand, enables it to sacrifice to its ruling passion or interest both the public good and the rights of other citizens.
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